Un ambitieux projet « African Queens » qui mettra ensemble sur la même scène et dans une même équipe les jeunes filles de l’espace de la région des Grands-Lacs

✍️Par Jeancy Ngoy Ipako

La dance et la musique comme moteur d’intégration régionale. C’est possible. Et cette piste est en voie d’être explorée par le label « Ad Littleboss » de Apollinaire DIAKABANA, Manager et mécène d’origine congolaise résidant en Suisse et le comité d'organisation du projet African Queens ont ténu une conférence de presse, le samedi 23 mars 2023, a la salle salonga de l'hôtel Memling à Kinshasa.

Il était question de présenter le projet

African Queens, un concours musical qui concerne les filles de 16 à 22 ans du Burundi, de la RDC, de l'Ouganda et du Rwanda et aussi une initiative pour la paix.

Ces filles mettront leur renommé et leur talent au service d’un message commun:

la paix dans la région des Grands Lacs et l’unité des peuples africains. Le bien fondé de ce projet «African Queens» est de démontrer aux peuples des Grands Lacs qu’ils peuvent vivre ensemble, sans haine ni méfiance. La culture est un excellent moyen de rassembler les peuples donc de favoriser la réconciliation.

Âgées dans la fourchette de 16 à 22 ans, les candidates doivent être ressortissantes du Burundi, de la RDC, du Rwanda et de l’Ouganda.

Au terme de l'aventure, les 4 gagnantes du

Burundi, du Congo-Kinshasa, de l’Ouganda et du Rwanda) co-signeront un contrat avec une maison des disques, pour produire leurs disques sous licence, organiser leurs concerts et gérer leur image.

« African Queens » met en jeu 50.000 USD pour chacune des gagnantes de chaque pays. Soit 200.000 USD pour les quatre gagnantes et espère changer le paradigme et les sujets de conversation en ce qui concerne la femme et la jeune fille de l’espace des pays des Grands-Lacs.

À l’issue de ce concours, hormis les 50.000 USD, les gagnantes de chaque pays représentés bénéficieront d’un voyage en Belgique pour un stage de renforcement des capacités (6 mois soit 4 mois en danse et musique) et 2 mois pour la production d’un premier album sur la paix dans la région de Grands-Lacs.

Les casting débutent déjà du 1 mai au 30 juin 2024 et les inscriptions se font localement via les points focaux dont les détails seront incessamment rendus publics via les différents canaux de communication.

African Queens est le nom d'un girls band africain qui est formé depuis le mois de Janvier et prendra fin à Décembre 2024, composé de quatre chanteuses et danseuses (Amina, Cléopâtra, Néfertiti et Makeda the Queen of Shebba) originaires du Burundi, de la RDC, de l’Ouganda et du Rwanda. Quatre jeunes belles filles de quatre pays de la région tourmentée des Grands Lacs. Quatre jeunes artistes féminins pour la renaissance des Grands Lacs ».

L’expression « Afrique des Grands Lacs » renvoie à un ensemble de lacs situés le long de la grande faille (« rift ») est-africaine, comprenant les lacs Victoria, Albert, Edouard (bassin du Nil), Kivu et Tanganyika (bassin du Congo). Transfrontaliers, ces lacs bordent le Congo, l’Ouganda, la Tanzanie, le Burundi et le Rwanda. Sur le plan géopolitique, l’Afrique des Grands Lacs englobe un nombre variable de pays. On se limite pour ce projet à l’ensemble constitué du Burundi, du Congo-Kinshasa et de l’Ouganda et du Rwanda.

En effet, La région des Grands Lacs est, depuis plusieurs décennies, un foyer de tensions déstabilisatrices pour l’ensemble de l’Afrique centrale. Elle a été le théâtre d’un des conflits armés les plus meurtriers depuis la fin de la seconde guerre mondiale.

Depuis quatre décennies et en particulier au cours de celle-ci, nos peuples subissent les affres de la guerre : pertes en vies humaines, pillages, paupérisation accélérée, maladies endémiques, destructions des infrastructures socio-économiques.

La situation catastrophique que traverse aujourd’hui cette région du continent africain ne peut laisser insensible les personnes éprises de paix, imprégnées de démocratie et qui militent pour un meilleur développement de l'humanité. La guerre a entraîné l'effritement des valeurs humaines — en particulier le respect de la vie et de la personne humaine —, un grand nombre de réfugiés, de personnes déplacées ou regroupées, de veuves et d'orphelins. Elle a même abouti aux génocides. Aujourd'hui encore elle incite à la haine et à la division, exacerbe les antagonismes et les sentiments ethnocentriques. Point n'est besoin de revenir sur les sentiments douloureux que cela a provoqué.