Le Mouvement citoyen Lutte pour le changement (LUCHA), s'est prononcée jeudi 4 Mai sur le dossier d'arrestation et détention de son militant Gentil Sefu BYAMUNGU.
Dans une déclaration lue devant la presse à la poste de Kisangani, la LUCHA parle d'une arrestation politique.
En date du 24 avril dernier, Gentil SEFU BYAMUNGU, militant de la Lucha-Kisangani a été arrêté brutalement par la Police et acheminé au Commandement de la Ville pour une affaire prétendument de diffamation dans un groupe WhatsApp à l’égard de Mateus KANGA LONDIMO, Assistant de la Gouverneure de province, indique la LUCHA.
Libéré le soir de ce même 24 avril, ce militant a été arrêté de nouveau le 25 du même mois.
La LUCHA relate que cela s'est produit sans respecter la procédure, son militant était acheminé directement au Parquet de Grande Instance puis à la prison centrale où il était jeté dans un dortoir des militaires très dangereux.
«Cette décision de l’administration pénitentiaire de le loger dans un dortoir des militaires ne nous a pas laissé indifférents. Après vérification, nous avons compris que l’ordre était venu du sommet de la province non seulement pour que notre camarade soit jeté dans ce mouroir, mais aussi et surtout, pour qu’il y soit torturé», regrette ce Mouvement.
Cependant, ce dernier dénonce aussi les actes de torture auxquels son membre , pourtant convalescent et qui sort d’une opération au niveau de ses lèvres, a été soumis.
Ainsi, la Lucha tient à préciser à l’opinion tant nationale qu’internationale que l’arrestation de son militant Gentil SEFU BYAMUNGU est manifestement politique car:
«C’est seulement 72 heures après que celui-ci soit parti déposé avec Monsieur Christian KAMBI (Président Provincial Adjoint de la NDSCI, une structure sœur de la société civile) Un rapport accablant de la gestion opaque des fonds issus de la Taxe Conventionnelle Spéciale sur les produits Pétroliers auprès du Président de l’Assemblée provinciale ; que l’Assistant du Gouverneur Mateus KANGA a miraculeusement décider de se plaindre des propos prétendument diffamatoires tenus plusieurs semaines avant», constate la LUCHA.
Elle ajoute
« Il y a les messages de menace de mort à l’endroit de Christian KAMBI, un autre rédacteur de ce Rapport.»
Étant donné que cette affaire met à nu la stratégie politique machiavélique employée par le pouvoir pour non seulement museler les voix dissidentes, mais surtout, instaurer la pensée unique dans un pays en pleins essais cliniques d’Etat de droit, la LUCHA exige :
- La libération immédiate et sans conditions de son camarade Gentil SEFU BYAMUNGU injustement détenu dans la prison centrale de Kisangani ; et
- L’ouverture d’une enquête imminente pour établir la lumière sur les actes de torture qui seraient infligés à Gentil SEFU et mettre les auteurs intellectuels et physiques devant leur responsabilité.
LEHANI SALUMU DAVID.
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