✍️ Par Michée Manzita
En République démocratique du Congo, l'avortement est un sujet tabou et lourd de conséquences pour les femmes qui en subissent les conséquences.
Dans un contexte où l'accès à l'information et aux soins de santé reproductive est limité, de nombreuses femmes se tournent vers l'avortement clandestin, mettant ainsi leur vie en danger.
Selon une étude menée par Ipas Congo, une organisation qui œuvre pour la santé reproductive des femmes, environ 464 690 avortements clandestins sont pratiqués chaque année en RDC, avec un taux de mortalité maternelle estimé à 1 200 décès par an.
Les femmes qui cherchent à avorter clandestinement sont souvent confrontées à des pratiques dangereuses, telles que l'utilisation de médicaments non réglementés, de sondes ou d'instruments non stérilisés, ou encore la pratique d'avortements par des personnes non qualifiées. Ces pratiques peuvent entraîner des complications graves, telles que des infections, des hémorragies et même la mort.
En outre, les femmes qui cherchent à avorter clandestinement sont souvent stigmatisées et marginalisées par la société. Elles risquent également d'être poursuivies et emprisonnées pour avoir pratiqué ou tenté de pratiquer un avortement illégal.
Il est donc crucial que le gouvernement congolais prenne des mesures pour garantir l'accès à une éducation sexuelle complète et à des soins de santé reproductive de qualité pour toutes les femmes. Cela inclut l'accès à des services d'avortement sûrs et légaux dans des conditions médicales appropriées.
Par ailleurs, il est important que la société congolaise reconnaisse le droit des femmes à décider de leur propre corps et de leur propre avenir. La stigmatisation et la marginalisation des femmes qui cherchent à avorter clandestinement doivent cesser, et les femmes doivent être soutenues et respectées dans leurs choix de santé reproductive.
En somme, l'avortement clandestin en RDC est un problème de santé publique qui nécessite une réponse urgente et coordonnée de la part du gouvernement, de la société civile et de la communauté internationale.
Les femmes congolaises méritent de bénéficier d'un accès équitable à des soins de santé reproductive sûrs et de qualité, ainsi que d'un environnement social qui respecte leur dignité et leur autonomie.
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