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ONU : Le Président Tshisekedi annonce le retrait accélèré de la Monusco et demande plus de sanctions





Par Jeancy Ngoy


Le Président Félix Tshisekedi a pris la parole, mercredi 20 septembre, du haut de la tribune de la 78ème session de l’Assemblée générale de l’Organisation des Nations Unies (ONU).

Le départ de la Mission de l’ONU pour la Stabilisation en République Démocratique du Congo (MONUSCO), l'insécurité dans l'Est du pays et les prochaines élections étaient parmi les sujets abordés dans son discours.


« L’accélération du retrait de la MONUSCO devient une nécessité impérieuse pour apaiser les tensions entre cette dernière et nos concitoyens », a dit le Chef de l’État, indiquant que des discussions sont en cours à ce sujet pour que ce retrait progressif débute en décembre 2023. « Il est temps pour notre pays de prendre pleinement son destin en main et de devenir le principal acteur de sa propre stabilité », a-t-il souligné.

Le Président de la République a déploré que les missions de maintien de la paix déployée — sous une forme ou une autre — depuis 25 ans en République Démocratique du Congo (RDC) n’aient pas réussi à faire face aux rébellions et conflits armés qui déchirent le pays et la région des Grands Lacs ni à protéger les populations civiles. « Il est donc illusoire et contreproductif de continuer à s’accrocher au maintien de la MONUSCO pour restaurer la paix en RDC et stabiliser celle-ci », a-t-il relevé.


Tout en saluant les sanctions prises par les Etats-Unis contre le Rwanda pour son soutien aux terroristes du M23, le Président Tshisekedi a réitéré la demande de la RDC au Conseil de sécurité de l’ONU de sanctionner tous les auteurs des crimes graves commis sur le territoire congolais.

Pour lui, « il est injuste et inadmissible que ces personnes citées dans les différents rapports des experts de l’ONU restent impunies dans le silence total des Nations Unies. »

Le Chef de l’Etat a rappelé que le dialogue ne sera jamais accordé au M23 qui refuse toujours de respecter les engagements conclus par les Chefs d’Etat de la région dans le cadre des processus de paix de Luanda et de Nairobi. « Non seulement ils n’ont pas quitté les positions conquises, mais ils continuent à massacrer nos populations civiles », a-t-il dénoncé.


Enfin, le Président de la République a de nouveau confirmé la tenue des élections générales, en décembre, dans les institutions à mandat électif jusqu’au niveau des communes. « Des dispositions sont prises pour assurer la transparence, l’inclusivité, l’égalité des chances et la crédibilité des prochains scrutins », a-t-il rassuré.


Le Chef de l’Etat a annoncé que des invitations ont été déjà lancées aux institutions internationales et organisations non gouvernementales spécialisées en la matière pour mandater leurs missions d’observation électorale.

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