✍️ Par la rédaction
Le président du Sénat congolais, Jean-Michel Sama Lukonde prend part aux travaux de la 11ème réunion consultative de l'Association des Sénats shoora et Conseils équivalents d'Afrique et du Monde Arabe (ASSECAA), qui se tient depuis ce jeudi 26 septembre 2024 à Malabo, capitale de la Guinée équatoriale. Ces assises de deux jours sont organisées sous le thème : "Renforcer l'action parlementaire conjointe des Pays du Sud pour relever les défis environnementaux, technologiques et de développement ".
Dans sa prise de parole à l'occasion de l'ouverture de ces assises, le speaker de la chambre haute du parlement a présenté la carte géographique de la Rdc, ses avantages et ses ressources naturelles dont la coopération sous-régionale peut profiter. C'était également, pour lui, l'occasion de transmettre les salutations du Président Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo à son homologue guinéen, le président Teodoro Obiang Nguema Mbasogo par le truchement de Mme Teresa Efua Asangono, président du Sénat de la Guinée équatoriale.
" La RDC occupe une position stratégique au cœur de l’Afrique, partageant ses frontières avec neuf pays. Les ressources naturelles abondantes dont elle regorge tels que les minerais essentiels pour les technologies innovantes et sa biodiversité unique font d’elle un acteur majeur et incontournable dans les dynamiques africaines et mondiales.
En sus, mon pays constitue le deuxième poumon forestier après l’Amazonie par son bassin qu'il partage notamment avec la République sœur du Congo Brazzaville, la Guinée, le Gabon et d’autres.
A ce titre, la RDC se présente comme pays solution face aux problèmes de réchauffement climatique pour l’équilibre mondial.
Cependant, la RDC fait face à des défis sécuritaires majeurs en particulier dans sa partie est où des groupes armés dont le M23 soutenu par le Rwanda et des terroristes ADF continuent de semer la terreur et la désolation. Or nul n’ignore que cette situation cause non seulement la mort de nos populations mais aussi la destruction de l’écosystème. En dépit de cette situation, la RDC s’investit activement dans la pacification de ses zones et dans la relance de l’économie pour garantir un avenir prospère aux populations.
C’est ici le lieu de remercier une fois encore nos partenaires, notamment ceux de la Sadc pour leur appui ainsi que les pays de la sous-région, la République sœur d’Angola qui conduit le processus de Luanda en vue d’aboutir à une paix durable dans la sous-région des Grands Lacs. Je saisis également cette occasion, pour appeler solennellement à une plus grande solidarité africaine en général et des pays membres de l’ASSECAA en particulier, pour porter la cause de la RDC moteur de développement de l’Afrique pour que cesse définitivement cette guerre et crise humanitaire ainsi que l’exploitation illicite de ses ressources naturelles.
Mon pays réitère son engagement à renforcer la coopération parlementaire dans le cadre de l’ASSECAA. Il est capital que nos parlements travaillent de concert pour garantir la paix, la sécurité, le développement de nos régions tout en tenant compte des enjeux mondiaux", a-t-il lancé.
Jean-Michel Sama Lukonde a aussi appelé à plus de solidarité sur les questions de crédits carbone afin d’aider les populations autochtones à la lutte contre la déforestation, qui a un rapport direct avec la lutte contre la désertification.
" A travers cette compensation salutaire", a-t-il dit, "nous pourrons atteindre cet objectif".
Il a proposé le renforcement des mécanismes modernes de traçabilité de minerais surtout ceux qui entrent dans le cadre de la transition énergétique afin d’éviter leur exploitation illicite et l’alimentation des foyers d’insécurité.
Le président du Sénat congolais a enfin appelé à plus d’intégration et de coopération entre les Etats pour rendre leurs économies plus fortes et plus résilientes. Il a aussi souscrit à la proposition faite par le président de la Guinée équatoriale en faveur de la création du fonds de lutte commune contre le réchauffement climatique. Avant de clore son propos, Sama Lukonde s'est interrogé sur la possibilité, pour l’ASSECAA, de mettre en place un mécanisme de suivi et évaluation à même d’assurer une bonne exécution des résolutions et recommandations de différentes assises de cette organisation sous-régionale. Cela, propose-t-il, pourra donner de la substance aux travaux parlementaires et permettre, le cas échéant d’adapter et d’enrichir les législations respectives des pays membres. Ce, avant d'expliquer que c’est dans cette optique, que le Sénat de la RDC, à travers son Règlement intérieur, a créé une section de suivi évaluation de l’exécution des lois des résolutions et recommandations et des politiques publiques. " L’idée, c’est que nous ayons ce même type de structures dans la plupart de nos sénats respectifs. La RDC reste déterminée à continuer à contribuer activement à la paix à la stabilité et au développement durable de notre continent.
Ensemble et unis, nous pouvons surmonter les défis qui se dressent devant nous et construire dans l’ensemble de nos pays d’Afrique et du monde arabe des pays plus forts, plus prospères et plus solidaires", a-t-il conclu.
Plusieurs présidents de Sénat et représentants des pays africains ont pris part à cette cérémonie d'ouverture. La présidente du sénat de Guinée, Térésa ASONGO, a salué la participation des pays membres de la sous-région et celle des pays du monde Arabe.
Les travaux se sont poursuivis en atelier sous la présidence du Speaker du sénat de la RDC, en attendant la clôture qui interviendra le 27 septembre.
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